Le goût du bon pain ça s’apprend, ça se transmet !
Tout est dit dans l’accroche de la campagne de petits Moulins de France, groupement de meuniers partenaire officiel 2020 de la coupe de France des Ecoles de Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie. Dans le cadre du salon Europain qui se déroulera du 11 au 14 janvier 2020, les meilleurs boulangers en herbe de France s’affronteront dans un concours qui conditionne en partie l’avenir de la boulangère.
Si nous ne mangeons plus de bon pain, demain, il n’y en aura plus !
N’avons-nous pas tous fait ce constat un jour ou l’autre ? Lorsqu’il n’y a pas de pain à table, nous râlons ! Lorsqu’il est très bon, nous en mangeons davantage. Mais lorsqu’il est moyen, voire mauvais, souvent nous nous en contentons et souvent même ne le formulons nous même pas comme tel. Alors, nous en mangeons moins et avons le sentiment que c’était mieux avant et que tout se perd ma brave dame.
Devrions-nous nous contenter du médiocre ou nous satisfaire du meilleur comme disait Oscar Wilde qui prétendait également avoir les goûts les plus simples du monde. Car oui, le pain c’est simple, mais en apparence seulement car il met en mouvement des savoir-faire multiples, agriculteur, meuniers et boulangers qui fusionnent entre les mains de l’artisan pour donner naissance à un aliment qui peut être magique et qui reste à la base de notre alimentation.
Mais le pain disparaît dans le quotidien de notre alimentation et souvent nous ne le considérant plus comme un aliment à part entière mais comme une prérequis. Et c’est la que réside le danger, dans une forme de cupidité qui consisterait à laisser la part belle à la facilité et à produire sans passion, sans âme, sans talent, mais dans une logique d’hyper rentabilité qui sacrifierait le goût. Pouvons-nous nous satisfaire de ça ?
A pétrir sans talent on Fabrique sans gloire…et sans saveur
Alors non ! Pas de ça à la Coupe de France de Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie. Car l’évènement regorgera cette année encore de jeunesse de talents et de passion. C’est ainsi et à ce titre que la profession d’artisans boulangers pourra générer demain des professionnels jeunes et motivés car la « boulange », comme on disait dans le temps, peut également être un ascenseur social et émotionnel fort, car le bon pain, ça créée de belles et vraies sensations, de beaux et vrais métiers.
De la farine, de l’eau, du sel, la recette semble si évidente, qu’on en oublierait presque qu’il y a des professionnels convaincus au service de nos 129 gr de pain en moyenne consommés chaque par français et par jour. Soit presque dix fois moins qu’au début du siècle dernier. Agriculteurs, meuniers, boulangers, exercent des métiers intimement liés souvent dans un périmètre de quelques km2 voire parfois en voisins. Quelle filière peut s’enorgueillir de circuits aussi courts à l’heure ou le local fait foi dans nos assiettes.
Si comme nous vous semblez être déterminés à ne pas laisser la normalisation s’installer dans votre quotidienne et surtout à votre table, alors vous êtes fait pour le vrai bon pain d’un vrai artisan boulanger. Privilégiez alors un pain de tradition française qui répond au décret du XX XX 1983. Cela veut dire que cotre boulangers utilise une farine pour pain de tradition française et fait appel à des méthodes de fermentation lente. Car le bon pain c’est aussi une affaire de temps, un luxe que seul les artisans boulangers peuvent encore s’offrir.
La Coupe de France des Écoles, faire émerger les talents de demain.
Depuis 2009, la Coupe de France des Ecoles en Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie permet aux instituts de formation de se mesurer les uns les autres, et d’affirmer leur maîtrise et transmission des savoir-faire. Il s’agit plus largement de préparer l’avenir de la filière, en faisant la démonstration que la boulangerie pâtisserie peut être un véritable ascenseur social. Quand le talent et la passion s’en mêlent, alors il y a toutes les raisons d’être optimiste.
La Coupe de France des Ecoles en Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie c’est l’occasion pour les participants : de travailler en équipe, de se mesurer aux autres compétiteurs, de rencontrer des professionnels de tous horizons, membres du jury ou visiteurs du salon Europain.
L’épreuve en question
Pour s’inscrire, il faut avoir moins de 22 ans le jour de la finale, être organisé en équipe mixte de 3 personnes en cours de formation dans un établissement de formation initiale et être coaché par deux formateurs (un boulanger et un pâtissier).
Deux catégories distinctes :
- Catégorie Espoirs: ouverte aux concurrents des diplômes de niveau 5 (CAP, mentions complémentaires, seconde et première du BAC professionnel Boulanger-Pâtissier).
- Catégorie Excellence: ouverte aux étudiants en Brevet professionnel, BTM, BM et terminale du BAC professionnel Boulanger-Pâtissier, diplômes de niveau 4.
Les candidats ont 5 heures pour réaliser le programme de l’épreuve réparti en : Boulangerie, Viennoiserie et Pâtisserie. L’intégralité des sujets doit être réalisée sur place – pesage et façonnage devant être faits manuellement. À ce jour, ce sont plus de 360 candidats qui se sont lancés dans les joutes professionnelles.